JB Anchordoquy de Socoa à la Nouvelle Zélande
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Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle John Polimeni, j’ai 34 ans je viens de terminer une reconversion professionnelle. Après avoir travaillé une dizaine d’années en tant qu’éducateur spécialisé, je suis aujourd’hui artisan.

Crédit photos Greg Rabejac.
Quel est ton parcours sportif ?
Sportivement, j’ai un parcours plutôt atypique. Je n’ai pas grandi au bord de la mer, mes sports de prédilection n’ont donc pas été la natation ou le surf. J’ai évolué autour de la culture skate durant 15 années. On était un petit groupe de gars qui était soutenu par des marques, on voyageait pas mal en France et en Europe. A cette époque on ne vivait que pour le skate !
A 20 ans à la suite d’une blessure j’ai dû mettre un terme à mes sessions skate. Je suis arrivé naturellement au surf. C’était pour moi une suite logique. J’ai surfé et je surfe toujours passionnément. Mais c’est au final, c’est l’approche de l’océan quel que soit le support qui est essentiel pour moi. C’est un environnement qui me pousse à ne pas me cantonner qu’à une seule discipline.
Ce sport pluridisciplinaire est vraiment complet !
J’ai d’abord découvert le prone paddle en France à travers des rameurs comme Alban Cornics, Médéric et Sandrine Berthe , Pierre Lopez. Je regardais des anciennes vidéos des premières traversées de Saint Sébastien à Capbreton. Voir ces sportifs ramer sur un effort aussi long en étant aussi prêt de l’eau, cela a été une révélation pour moi ! C’est ainsi que j’ai décidé de débuter le paddleboard, en intégrant le groupe master du Hendaye Sauvetage Côtier il y a 3 ans.
Contrairement à beaucoup d’athlètes avant de tomber dans les courses de paddleboard, tu n’as pas commencé par le sauvetage côtier ?
Au final c’est le goût pour la longue distance qui m’a permis de découvrir le sauvetage côtier. Ce sont deux formats différents mais pour autant complémentaire. J’ ai clairement un faible pour le prone paddle et la pratique de la longue distance, c’est ma discipline de prédilection.
Néanmoins, le sauvetage sportif me permet d’évoluer sur différents supports (nage, planche, kayak, course) en lien avec l’océan .
Qu’est ce qu’il te plaît dans le prone longue distance?
Quand tu te retrouves sur ta planche, au large, c’est là que tu réalises à quel point le prône prend tout son sens. Quel que soit les conditions tu peux ressentir la force de l’océan. Tu es directement connecté! Tu peux ressentir , la houle, le vent, le courant. C’est une sensation agréable malgré l’effort fourni.
Le paddleboard peut paraître difficile au regard de certain mais reste accessible quand on s’ y intéresse. C’est un sport complet qui permet de garder une bonne condition physique. Après quelques semaines de pratique, on s’habitue à la position allongée ou à genoux puis ça devient un automatisme.
Cependant, comme la préparation d’un marathon ou autre course d’endurance, la longue distance en prone reste une discipline exigeante. La préparation et l’investissement est important lorsque je me fixe un objectif de course. Les entraînements sont quotidien ou biquotidien, avec des sorties longues, très longues parfois, du fractionné….
En ce qui me concerne j’apporte beaucoup de rigueur dans ma préparation , l’idée est de pouvoir se faire plaisir le jour de la course et d’atteindre son objectif qu’on s’est fixé.
Peux-tu nous parler des formats de course ?

Crédit photos Greg Rabejac
Quels étaient tes objectifs pour 2020 et quels sont ceux de 2021 ?
L’année 2020 avait pourtant bien commencée, avec un calendrier de race bien rempli. J’ai commencé l’hiver avec des entraînements rame exclusivement. Le soir en sortant du boulot. Le long de l’aéroport de Fontarrabie je profitais des lumières de la piste c’était parfait!!! Puis l’épidémie de COVID a fait que la majorité des courses ont été annulées. J’ai préféré profiter de cette année pour me faire plaisir sans objectif particulier.
Je suis encore novice et il est important de cumuler un maximun d’expérience en longue distance. Pour cela, il faut passer du temps à l’eau et participer à un maximun d’événements organisés. En 2021, je compte participer à la Kelt Ocean race qui a lieu en Bretagne, puis comme en 2019, reprendre le départ de la Dune Paddle Crossing, un marathon océanique de 50km entre Lacanau et la Dune du Pilat. J’ai également quelques projets de courses à l’étranger avant mes 40 ans !
2021 sera surtout marquée par une année où le sauvetage sera prioritaire en vue de préparer les championnats du monde qui auront lieu en 2022. Il faut bien reconnaître que l’ambiance en catégorie master est très bonne…
On se retrouve tous, issus de milieux professionnels différents dans le but de performer chacun à son niveau.
Crédit photos Dune Paddle Crossing – Greg Rabejac.
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